Hadîth : “Meilleur temps pour l’aumône”
Explication du Hadîth par le grand savant, Cheikh Al-‘Othaymîn — qu’Allah lui fasse miséricorde
D’après le noble Compagnon Abou Hourayrah -qu’Allah Le Très-Haut l’agrée- qu’un homme est venu chez le Messager d’Allah ﷺ et lui a demandé : “Ô Messager d’Allah ! Quelle est la charité (aumône) la plus grande en termes de récompense ?“.
Le Messager d’Allah ﷺ répondit : « Que tu fasses une aumône alors que tu es en bonne santé, avare, craignant la pauvreté et espérant la richesse. Ne tarde pas jusqu’à ce que le souffle de la vie remonte à ta gorge et que donc tu dises “A un tel revient telle chose (en héritage) et à tel autre telle autre chose” ». Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim.
Le grand savant Cheikh Al-‘Othaymîn – qu’Allah lui fasse miséricorde :
“Ici la question n’est pas sur le montant ou sur le type mais plutôt sur le meilleur temps pour donner l’aumône.
Il ﷺ a répondu ici en disant que tu sois en bonne santé et avare car l’individu est en bonne santé, il est avare quant à son argent car il espère rester en vie et il craint la pauvreté tandis que s’il est malade, la vie matérielle de ce Bas-Monde diminue de valeur à ses yeux et ne vaut plus rien. L’aumône lui devient alors facile.
Tu espères rester en vie car tu es en bonne santé et donc tu espères une longue vie car l’individu en bonne santé voit la mort comme étant quelque chose de lointain contrairement à celui qui est malade et qui voit donc la mort comme étant proche.
Tu crains la pauvreté en raison de la longueur de ta vie car l’individu craint la pauvreté si la vie est longue car ce qu’il possède vient à terme.
Voilà donc le meilleur temps : que tu fasses l’aumône alors que tu es en bonne santé et avare.
Ne tarde pas c’est-à-dire ne retarde pas l’aumône jusqu’à ce que le souffle de vie monte à ta gorge et que tu sais alors que tu vas quitter ce Monde et donc que tu dis à ce moment-là : ”A un tel revient telle chose (en héritage) et à tel autre telle autre chose”. Alors que l’argent appartient déjà à untel parce qu’il est ton héritier car l’individu lorsqu’il meurt, ce qu’il possède passe à autrui et ne possède plus aucun bien.
Ce hadîth est donc une preuve qu’il incombe à l’individu de se précipiter à faire l’aumône avant que la mort ne le touche et s’il fait l’aumône au moment de sa mort et de la fin de son temps de vie, cela est alors moindre en termes de récompense que s’il avait fait cette aumône en étant de bonne santé et en étant avare”.
Fin de la réponse.
- Source : Tiré de l’explication du cheikh de Riyâd As-Sâlihîn : le Jardin des vertueux
- Traduit par Mehdi Abou ‘Abdir-Rahmân
- Pour le site de Markaz Al-Forqane – le vendredi 17 mai 2019